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Quelles propositions pour les FAMILLES dans les différents programmes ?

Notre équipe a collecté les programmes des différents partis, les éléments échangés avec les candidats pour repérer les points qui concerne...

jeudi 27 juin 2024

Jean Laussucq, candidat Ensemble pour la République 2ème circonscription

Jean Laussucq, candidat Ensemble pour la République 2ème circonscription (7ème sauf Breteuil, 6ème

Nord et 5ème) Rencontre le mardi 25 juin de 14h à 16h

Jean Laussucq nous a reçu avec son directeur de campagne Bruno Delgado, adjoint au maire du 7ème, en charge de la vie associative.


son compte twitter/X

Itinéraire et relations

Jean Laussucq a 34 ans, il est originaire du Pays Basque, il est né à Bayonne, son père militaire y est devenu agriculteur dans la région de leurs racines familiales. Elève au lycée Saint-Thomas d’Aquin à Saint Jean de Luz, il est rentré à Sciences Po Paris. Puis il a cherché un stage d’assistant parlementaire dans sa région et Jean Lassalle lui a répondu. Il a ensuite évolué en devenant attaché parlementaire de Rachida Dati au Parlement Européen, puis son directeur de cabinet à la mairie du 7ème de 2017 à 2020.

Lors des Municipales, Rachida Dati lui a proposé de rejoindre sa liste LR et il a été élu Conseiller de Paris. Il siège dans le groupe « Changer Paris » (Républicains, Centristes et Indépendants), il est membre de la commission Urbanisme et Logement. A la mairie du 7ème il a en charge 4 délégations : l’urbanisme, le logement, le budget et la caisse des écoles.

Professionnellement, il est aujourd’hui directeur du cabinet du Pt du Syndicat Départemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne, le SIAAP. Il est aujourd’hui célibataire et sans enfants.

Il est rentré en politique : « car c’est métier stimulant intellectuellement, dans lequel on rencontre des personnalités fortes et intéressantes. J’ai rejoint Rachida Dati parce que je pense qu’elle fera un très bon maire de Paris »

Nous lui avons demander d’aider nos adhérents à s’y retrouver avec 4 candidats, quasiment tous de droite et du centre, qui ont changé d’étiquette, En Marche ? LR ?

« Gilles Legendre a été réinvesti en 2022 et réélu mais n’a pas été réinvesti cette année. Il se présente en candidat libre. [ndlr : J. Laussucq a twitté en effet le soir même, que Renaissance a mis en demeure Gilles Legendre de ne plus utiliser les références à Ensemble ou à la majorité présidentielle dans sa campagne]

L’investiture avait été proposée à Rachida Dati pour cette circonscription, mais elle ne souhaite pas quitter sa mairie. Donc pour éviter la prise de la circonscription par la gauche, un compromis a été trouvé entre LR et Renaissance sur ma candidature.

Aujourd’hui tout se joue dans chaque circonscription. Il y a de nombreux accords LR-Renaissance ou Horizons-Renaissance. J’ai le soutien de Jean-Pierre Lecoq (maire LR du 6ème). Je suis donc tout simplement un candidat Renaissance qui vient de la droite, sans candidat LR investi en face.

Félicité Herzog n’a pas le soutien de LR, la Préfecture l’a enregistrée comme Divers Droite ». [ndlr : confirmé par la liste des candidats enregistrés à la Préfecture dans un autre tweet]

Comment voyez-vous la recomposition des partis à l’Assemblée demain ? :

« Il est difficile de faire de la politique fiction et de savoir combien d’élus aura le bloc central : Horizon-Modem-Renaissance. Mon objectif est avant tout de reconstruire quelque chose en France avec des gens raisonnables, venus de la gauche ou de la droite, selon la composition de l’Assemblée. Le groupe central sera contraint par le nombre des élus des extrêmes. » [ndlr : et choisira ses alliés pour compenser l’influence du parti extrême arrivé en tête]

Que pensez-vous de l’exaspération qui monte dans le pays et se traduit par la montée des extrêmes ?

« En dehors de Paris, le cœur de la France bat au centre droit et à droite. Nous avons des solutions concrètes, par exemple pour surmonter l’exaspération administrative liée à l’inflation des normes. Il faudra s’appuyer d’abord sur une véritable évaluation des politiques publiques. ».

 

La démographie

« En matière de politique nataliste, les pays qui ont mis en place une incitation à la natalité ont des résultats décevants, comme la Russie par exemple. Une politique nataliste, c’est surtout accompagner et rendre possible. Il faut créer les conditions. Ensuite c’est avant tout la question d’une volonté individuelle. ».

« Pour le quotient familial, la société étant pyramidale, il faut le prendre en compte pour optimiser son effet. Le quotient familial s’applique à tous et cela participe à créer une communauté nationale. »

« Il faudra que le Parlement engage une évaluation de la politique familiale. ; Mais sans attendre, à droits constants, nous avons les moyens d’agir efficacement dans les mairies pour faciliter la vie des familles : les crèches, les ludothèques, les logements sociaux pour les familles avec des T4 et pas seulement des studios, des actions concrètes ».



La santé

« Oui il faut rendre possible les accès en soins palliatifs et réduire les trop fortes inégalités dans les accès aux soins palliatifs ».

« Je n’ai pas travaillé la loi sur l’euthanasie, j’ai compris que le projet initial était équilibré mais qu’il a été durci en commission. Sans avoir approfondi la question, je ne peux pas répondre sur ce que je voterais ou pas si la loi était remise à l’ordre du jour ».

« Je suis plutôt favorable à une garantie de l’indisponibilité du corps humain mais je ne vois pas encore quelle forme cela peut prendre concrètement dans une loi. Il est vrai qu’avec une GPA, il y a quelque chose d’étrange dans une filiation qui nie la filiation biologique. Cependant, il faut trouver un point d’équilibre, aujourd’hui, on ne peut pas fracturer la société sur tous les sujets. On ne peut pas avancer par clivage ».

« S’agissant de l’IVG, ce que je peux vous dire, au-delà de mes convictions personnelles, c’est qu’il ne se trouve pas en France, à l’heure actuelle, une majorité de consensus pour revenir sur sa dépénalisation ou sur sa constitutionalisation ».



L’enfance



« En tant que député, il ne sera pas facile d’intervenir rapidement sur la question du nouveau programme d’éducation sexuelle, car cela se décide à un autre niveau, par simple directive ministérielle ».

Que pensez-vous de l’impact de ces programmes qui peuvent choquer les parents avec certaines sensibilités religieuses ? Ne risquent-ils pas de retirer ces jours là leurs enfants de l’école ?

« Il y a en effet un vrai risque de rupture, avec le courant individualiste actuel, que les gens se mettent en retrait et que cela appauvrisse le tissu social. »

« A propos du rétablissement de la liberté d’enseignement à domicile, je pense qu’il y a un équilibre à trouver entre la liberté d’éducation donnée aux parents, la liberté individuelle, et la création d’une communauté homogène, le besoin de construire la société sur un socle commun.



L’école, c’est apprendre à vivre en société. Il faut veiller au risque de couper les enfants du monde dans lequel ils vont vivre. Il existe un danger comparable avec les écoles immersives dans une langue régionale, qui risque de priver l’enfant de son insertion dans la société française ».

Et le recentrage sur les matières fondamentales ?

« Absolument, il faut un socle mais l’école, c’est aussi la chance d’avoir accès à des

enseignements auxquels les élèves issus d’un milieu défavorisé n’ont pas accès chez eux : la musique, l’art, le théâtre… L’école permet l’égalité des chances, sinon on risque de reproduire ces inégalités. Donc ces enseignements d’ouverture sont essentiels dans la construction d’une cohésion sociale.

« Pour interdire la pornographie aux mineurs, en théorie c’est bien, en réalité, ils circuleront sur le darkweb. La question à creuser est : comment le réaliser concrètement ? »

Que pensez-vous de la solution d’interdire complètement l’accès à la pornographie en ligne, pour les adultes également ?

« Attention à ne pas rendre la pornographie attirante par une interdiction. Sachant que pour la drogue, c’est l’inverse : la légalisation favorise une habitude. Aujourd’hui le développement de la pornographie est lié à l’individualisation de la société. Netflix remplace le vrai lien social dans le café du coin ».


Le pouvoir d’achat « Attention aux promesses de relever le plafond du quotient familial et en général aux mesures promises dans les programmes de campagne. En réalité en juillet, on va remettre les compteurs législatifs à zéro, il faut être plus réaliste. En effet, l’adoption du budget avec un parlement divisé va être difficile. La manière de faire de la politique va changer.

Il ne faut pas confondre un mandat impératif (comme un pouvoir dans une AG de copropriétaires) et le mandat représentatif, qui représente un courant d’idées. Surtout pour lareprésentation nationale, l’esprit du mandat de député n’est pas de s’engager sur tel ou tel vote précisément ».

« Effectivement, la suppression totale du quotient familial [dans la logique d’une redistribution horizontale et non sociale] serait un marqueur fort. Mais il faut trouver aussi un point d’équilibre et respecter la liberté individuelle de ceux qui ont envie ou pas d’avoir des enfants, de respecter aussi la liberté de ceux qui créent de la richesse. Les prélèvements ne doivent pas devenir confiscatoires ».

La société

« Le développement de la préparation à la conjugalité, les préparations au mariage civil, prendre conscience que le mariage crée des obligations civiles, sont plutôt à l’initiative des mairies. »




Jean Laussucq a conclu l’entretien en nous remerciant et en nous encourageant à nous rencontrer à nouveau, à l’issue de la campagne, à la mairie du 7ème ou dans un autre cadre, pour développer les questions que nous avons évoquées concernant la vie associative, les sujets du logement et des soutiens concrets aux familles dans l’arrondissement.

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